
Épisode 2 : L'alignement des planètes
Dans le dernier article, je te parlais du déclic qui m'a permis de m'autoriser à rêver. Aujourd'hui, je te raconte par quelle magie le 8 rue Charlot s'est imposé à moi.
Quand on cherche, on trouve
Dès que je me suis sentie alignée avec ce projet d'ouverture de boutique, j'étais impressionnée par le réveil de mes sens. Comme un prédateur à l'affût de sa proie, je me baladais dans les rues de Paris, la truffe en alerte, humant les bonnes affaires, l'oeil vif, repérant les numéros de téléphone à contacter, le doigt sur la gâchette de mon téléphone, prête à dégainer.
Je t'en parlais, mes premières visites étaient vraiment infructueuses au point que je me demandais si j'allais réussir à trouver un local selon mes critères : pas trop grand, avec un espace bureau lumineux, pas trop de travaux et idéalement, pas de droit au bail (oui, c'est une particularité des locations de locaux commerciaux - on achète le droit d'exploiter les locaux au commerçant précédent), un loyer dans mon budget. Et bien placé. Même si je savais que vu mon budget, je ne pourrai pas prétendre à un emplacement de premier ordre.
Une fois le projet enclenché dans ma tête j'avais envie d'aller vite. Pourtant, je décidais de me laisser porter. Loin de compulser tous les sites d'annonce de manière frénétique, je laissais les annonces venir à moi, les agents immobiliers me proposer des nouveaux lieux. Sans pression. Et cette stratégie a fini par payer...
La beauté des rencontres fortuites
Si tu me suis sur mon instagram personnel, cela n'a pas dû t'échapper. Après avoir boudé les salles pendant mes premières années d'entrepreneuriat (tout passait après ŌKAN), j'ai repris le sport après mon burn-out de juin 2023 (au point de courir mon premier marathon l'année dernière!).
Le hasard a voulu que je confie des bijoux à une coach pour lui donner de la force lors d'une prise de parole dans le cadre d'un festival Marie Claire. Avec nos emplois du temps de ministre, il fût convenu qu'elle laisse les bijoux à l'accueil du club Riise Charlot non loin du studio. C'est en sortant du club que mon souffle s'est arrêté.
Là, dans l'embrasure de la porte en bois ouvragé de l'hôtel particulier se dessinait une boutique qui arborait une énorme pancarte "à louer". Intriguée, je collais mon visage à la vitrine pour appréhender l'intérieur. Ce qui m'a tout de suite séduite, c'est ce petit escalier en colimaçon qui indiquait la présence d'une premier étage arboré de fenêtres... Lieu, dimension, bureau à l'étage avec des fenêtres, etc. Machinalement, je cochais les cases une à une dans ma tête. Ce lieu était parfaitement ce que je souhaitais.
Un frisson d'excitation et de panique me parcourut l'échine. Il fallait que je puisse visiter le lieu au plus vite et en savoir plus sur les conditions de location... Répondeur. Tant pis, je laissais un message, laissant passer le week-end, attendant fébrilement un appel au début de la semaine...
Il suffira d'un signe
Le lundi, n'en pouvant plus d'attendre, j'appelle à 10 tapantes. 5 minutes plus tard, une visite était fixée au lendemain. Après avoir passé le pas de la porte, plus de doute. À la différence des autres visites où je pesais le pour et le contre, dans l'incapacité de prendre une décision, tout vibrait en moi.
Tout était aligné. Le prix, le droit au bail (inexistant), les dimensions, l'emplacement... j'étais ON FIRE. (aparté, si je voulais y voir un signe supplémentaire, la boutique est au numéro 8, forme qui n'est pas sans rappeler celle de la bague Double KIRA).
Deuxième verrou à lever, faire accepter mon dossier par les propriétaires. Le BP et le plan de trésorerie revu avec Philippe (mon associé), je cliquais sur "envoyer" les joues rouges et le coeur fébrile. Quelques jours plus tard, je vois le nom de l'agent immobilier apparaître sur mon téléphone. Je décroche et un sourire immense se dessine sur mon visage. Notre dossier était accepté !
Allait s'en suivre un petit parcours du combattant pour obtenir un financement... Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite !