#11 | ANDRÉA ROCAGEL, FONDATRICE DE LA PÂTISSERIE LUNA
Bienvenue dans POING FORT, le podcast qui te donnera les armes de la confiance en soi. Dans cette première saison, 10 invités font tomber le masque pour nous parler en toute franchise des échecs et des doutes qu’elles ont dû surmonter pour aller au bout de leurs ambitions.
Tout quitter pour devenir pâtissière à Hong Kong, c’est le pari fou qu’a pris Andréa Rocagel, fondatrice de la pâtisserie LUNA.
Inscrite aux Beaux Arts, elle se prédestinait à une carrière d’artiste, quand tout bascule. Dans une impasse médicale, elle se bat pour trouver une solution. Après l'obtention de son diplôme, elle décide de rejoindre sa tante à Hong Kong, sur un coup de tête. Là bas, elle découvre des concepts de restaurants adaptés à ses nouvelles contraintes alimentaires.
Comment bouscule-t-elle les traditions de la pâtisserie ?
Qu’est-ce qui lui donne la force d’entreprendre ?
MARGAUX : Présente-toi avec tes propres mots !
ANDREA : Je m'appelle Andrea. J'ai fondé Luna, qui est une marque de pâtisserie, il y a 4 ans maintenant. J'ai fait les beaux-arts. J'ai toujours voulu faire les beaux-arts. Je suis vraiment créative dans l'âme depuis toujours. J'ai grandi manuelle à faire plein de choses, à être très curieuse, à expérimenter sans savoir où ça me mènerait. Ça a vraiment toujours été mon identité. La pâtisserie est arrivée un petit peu par hasard dans ma vie.
BAGUE DOUBLE KIRA ET BAGUE DE POING ITO
MARGAUX : Qu'est ce qui t'a amenée à changer de vie ?
ANDREA : Il y a eu un événement qui a été assez compliqué pour moi. Quand j'ai commencé mes études aux Beaux-Arts, je n'étais quasiment pas à l'école parce que j'étais vraiment très malade. J'étais dans une errance médicale.
Juste après l'obtention de mon diplôme, j'ai rejoint ma tant qui habite à Hong Kong depuis 30 ans. Je partais pour un mois mais Hong Kong m'a transcendée. Sur place, j'ai commencé à pâtisser différemment, à faire des gâteaux sans gluten. J'avais fait mes petites expérimentations pendant les dernières années à l'école.
MARGAUX : Pendant ces deux ans [en charge de la pâtisserie d'un restaurant local], comment est-ce que tu t'es formée sur la pâtisserie végétale ?
ANDREA : Ce qui était intéressant à Hong Kong, c'est que j'avais tout à apprendre. Je n'ai pas eu de formation. On m'a juste demander de faire une liste de ce dont j'avais besoin. Moi, je n'en avais aucune idée. Donc, j'ai vraiment dû apprendre toute la base : comment tu gères une cuisine professionnelle, avec l'hygiène, les stocks, la rotation des produits, la production, gérer les équipes...
Faire des gâteaux vegan, sans gluten, sans cuisson, adaptés à un restaurant, qui rentrent dans une grille de coûts, je ne savais pas faire. Il n'y avait pas vraiment de livres, il n'y a pas la bible des gâteaux. Donc je me suis beaucoup éduquée sur les blogs d'américaines pour comprendre comment fonctionnent ces gâteaux. Il y avait une grosse partie créative à Hong Kong qui m'a permis vraiment de comprendre où j'étais, ce que je pouvais faire, pas faire.