Bienvenue dans le Cercle des Créatrices Inspirées où je vais à la rencontre de femmes solaires pour discuter créativité, art, confiance en soi et entrepreneuriat.
Margaux
: C’est en ayant prêté mes pièces à une styliste que j'adore (coucou
Justine) que j'ai découvert le travail de
Charlotte Navio. Elle s'est amusée à créer avec mes pièces un shooting éditorial, dont voici un aperçu.
J'ai été immédiatement happée par le travail solaire et profondément humain de Charlotte. Après quelques échanges, conquise par son ouverture d'esprit et son entrain naturel, j'avais d'autant plus envie de la rencontrer et de l'interviewer.
Nous voilà donc dans son bel appartement parisien, qu'elle troque régulièrement contre une grande maison dans son Sud natal.
Elle nous raconte comment elle est tombée en amour de la photographie, notamment au travers du jetable de sa grand-mère, comment elle a suivi avec détermination un parcours dans l'image, aux Gobelins. Ce qui lui plaît le plus : les éditos pour créer librement et casser les codes de beauté. Aujourd'hui, elle a travaillé avec de grands noms tels Sephora, Chanel, Dior, ou encore Princesse Tam Tam.
Au fil de la discussion, Charlotte nous révèle comment elle est parvenue à se faire une place dans un métier artistique, et se livre sur sa confiance en elle et ce qui la fait se sentir bien au quotidien.
J’espère que ces instants partagés avec Charlotte vous apporteront, à vous aussi, la motivation de suivre sa voix !
Margaux : Peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Charlotte Navio, je suis photographe et je viens de Marseille. Et ça fait dix ans que je suis à Paris.
Margaux : Pourquoi la photo ?
Depuis que je suis petite, j'ai je pense jamais voulu faire autre chose que photographe. C'est venu de ma grand-mère, qui faisait déjà beaucoup de photos, au jetable notamment.
J'avais vraiment envie de de prendre les gens qui avaient des styles ou des personnalités un peu fortes. Petit à petit, j'ai construit mon univers. Certaines copines étaient mes muses. Parfois, je refaisais genre des couvertures de Vogue, c'était vraiment poussé : on faisait tout le make up et le stylisme.
Margaux : Qu'est-ce qui te fait le plus vibrer ?
Le travail édito. Si on a envie de détourner les vêtements, les bijoux, on est hyper libre de le faire et c'est ça que j'adore. Pour moi, la mode, c'est aussi s'amuser.
Je continue un projet commencé il y a bientôt un an qui s'appelle Faces et qui est une série en noir et blanc sur des femmes.
Depuis le début, j'ai toujours trouvé qu'il fallait essayer de casser les codes : pour cette série, on a essayé de prendre des filles qui avaient déjà un style très affirmé, ou des filles qui, pour le coup, étaient peut-être un peu plus introverties. On en a profité pour les transformer sur ces images.
Pour moi, il n'y a même pas de différence entre une fille mince ou ronde. On choisit une mannequin pour ce qu'elle dégage, pour ce qu'elle est. Les filles qu'on appelle maintenant plus size et curves sont juste des filles normales.
Margaux : Peux-tu nous partager un moment où tu es sortie de ta zone de confort ?
Sortir de sa zone de confort, dans tous les cas, c'est toujours un peu effrayant. Moi, ça m'est arrivé sur un job. C'était une période qui était très chargée et c'était quelque chose de nouveau, où il fallait que je prenne en photo des célébrités vraiment très connues.
C'était un exercice difficile, mais j'ai décidé d'être moi-même, comme je suis d'habitude. De toute manière, que cette personne soit connue ou pas du tout, il n'y a pas de différence. Finalement, on est là pour faire des belles images. Tout s’est hyper bien passé !
Margaux : Quel est ton rapport à la confiance en soi ?
J'admire les filles qui posent dans la vie, C'est un exercice qui pour moi est compliqué honnêtement. J'ai jamais vraiment ressenti le besoin de me montrer. Je suis très bien à ma place derrière l'objectif. Et puis certainement qu'il y a une histoire de confiance en soi. Travailler dans le milieu de l'image, c'est aussi être tout le temps confronté à une certaine beauté. il faut arriver à être indulgent envers soi-même.
Margaux : Alors qu'est-ce qui te donne confiance, au quotidien ?
Si tu me croises dans la rue, je serais certainement en baskets, tee shirt et veste en jean. Par contre, les bijoux, ça a toujours été mon truc. Les bijoux sont une manière de se permettre des choses, ou de se sentir belle sans avoir besoin de trop en faire.
La confiance en moi, je la trouve beaucoup par le travail, parce que vu que je suis très investie, c'est un endroit où j'arrive à retrouver une sorte de rigueur aussi. Et dans la vie, ça passe aussi beaucoup par le cercle, qu'on se forme, la famille qu'on se choisit.