#6 | LAURE BOURDEAU : JURISTE, MANNEQUIN & AIDANTE
Bienvenue dans POING FORT, le podcast qui te donnera les armes de la confiance en soi. Dans cette première saison, 10 invités font tomber le masque pour nous parler en toute franchise des échecs et des doutes qu’elles ont dû surmonter pour aller au bout de leurs ambitions.
Aujourd’hui, prépare-toi à un épisode particulièrement émouvant. Je suis heureuse de te présenter Laure Bourdeau, à la fois juriste et mannequin, dont le parcours inspirant force le respect et l'admiration. À mon micro, elle nous livre avec une sincérité touchante le récit de son parcours hors du commun.
Marquée par une enfance mouvementée par des déménagements autour du globe, Laure est une enfant modèle qui a grandi entourée de parents bienveillants et protecteurs qui l’ont poussé vers la réussite. Passionnée de danse et de mode, elle choisira toutefois la voix du droit "pour les rendre fiers".
Laure déménage alors à Paris pour poursuivre son master en droit et commence à travailler comme mannequin en tant que job étudiant. L'échec à l'examen du barreau va l'amener à réfléchir sur les raisons de son échec et à dessiner une vie à son image, mêlant droit et mannequinat.
Cette double carrière, Laura devra la mettre en parenthèse pour prendre soin de sa mère, atteinte de la maladie de Charcot. Pendant 3 ans, elle sera à ses côtés pour l'accompagner dans la lente évolution de sa maladie. Laure est aujourd'hui investie dans l'association Les Invincibles.
Laure a su affronter ces épreuves avec courage et humilité et elle nous offre ainsi une véritable leçon de vie, qui remet en perspective notre vision de la réussite et du succès.
Merci Laure pour tes confidences et ta confiance !
GRANDE SCULPTURE D'OREILLE KIRA - BAGUE D'OREILLE KIRA
MARGAUX : Est-ce que tu avais un modèle quand tu étais petite ?
LAURE : Cette question est difficile parce que les seules personnes auxquelles je voulais ressembler, c'était les autres enfants. Quand je suis arrivée à Bergerac, il n’y avait pas beaucoup de métisse aux cheveux afro. De plus, j’ai été relativement un sujet de moquerie. Je voulais être les autres. Donc il fallait que je sois la meilleure. C’est le seul moyen que j'ai trouvé à l'époque pour avoir du respect.
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MARGAUX : Tu me racontais que tu as raté ton master 2 en droit à un point près, j’imagine que ça a du être dur pour toi puisque tu as cette culture de l’excellence. Dans quel état d’esprit tu étais à ce moment là ?
LAURE : C'était extrêmement difficile parce que c'était beaucoup de travail. Je m'étais investie, j'avais fait la prépa privée que mes parents avaient financé, j'avais de bons résultats. Premier échec, mais je crois qu'au fond, je savais que la vie d'avocat était difficile en termes de rythme. Je me disais : moi, qui suis une acharnée du travail, comment je vais faire dans cette vie là ?
C'était la première fois que j'avais un échec au niveau scolaire. Mais j'ai compris plus tard pourquoi je l'avais raté : j'étais trop scolaire. Être la personne parfaite, qui respecte toutes les règles et qui ne transgresse rien, ça ne permet pas d'avancer.
Aujourd'hui, je mène la vie que j'ai envie de mener. C'est vraiment mon père qui m'a permis cette transgression. Il m'a dit un jour : au bout d'un moment, il faut aller au bout de sa folie. On vit qu'une fois.
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MARGAUX : Comment le mannequinat est arrivé dans ta vie ?
LAURE : j'ai commencé à poser dès l'âge de 15 ans puis en parallèle de mes études, j'ai envoyé ma candidature à des agences et j'ai commencé à décrocher des contrats, pour Lancôme notamment.
Je fais du mannequinat par passion. Quand je pose, c'est pas que pour être belle. Quand je pose, je suis dans une improvisation et j'aime m'exprimer à travers mon corps et mes mouvements.
La mode, c'est un milieu où tu es jugée sur ton physique. Parfois, je n'ai pas le job parce qu'ils préfèrent une autre fille, tout simplement, et c'est comme ça. Je crois qu'avoir il faut avoir du recul sur les choses sur lesquelles on n'a pas de contrôle.
Pour autant, je n'attends pas forcément qu'on m'appelle. J'ai des idées qui fusent et j'adore me lancer dans des projets de direction artistique.
MARGAUX : Pourquoi la maladie de Charcot est une cause qui te tient à cœur ?
LAURE : Cette cause me tient énormément à cœur, parce que c'est la maladie qu'a eu ma maman. Elle est partie il y a quatre mois, à l'âge de 64 ans, après un combat de trois ans. C'est une maladie difficile à déceler qui conduit inéluctablement à la mort.
C'était important que son moral et son esprit soient fort. Je lui ai dit alors : maman, je te donne ma force, ne t'inquiète pas. Je connais tous tes besoins, je te connais par cœur, je te donne ma force, je te donnerai ma force. Aujourd'hui, je n'ai pas de regret parce que j'ai tout donné et j'ai l'impression de l'avoir rendue fière jusqu'au bout.
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