#5 | Fleur Copin : du Crazy Horse à la musique
Bienvenue dans POING FORT, le podcast qui te donnera les armes de la confiance en soi. Dans cette première saison, 10 invités font tomber le masque pour nous parler en toute franchise des échecs et des doutes qu’elles ont dû surmonter pour aller au bout de leurs ambitions.
Quand j’ai rencontré Fleur Copin au studio en Octobre 2022, elle m’a tout de suite scotchée par sa personnalité décomplexée et son style pointu mélange de Matrix et de James Bond Girl.
Fleur puise sa passion pour la danse classique dans son enfance, inspirée par sa grand-mère, une ancienne danseuse étoile du Bolchoï à Moscou.
Lors de son adolescence, elle fait face aux changements de son corps et voit son rêve de rejoindre l'Opéra s'envoler. Déterminée, elle découvre à Paris le monde du cabaret. Depuis Macao en Chine, son chemin la mène jusqu'au Crazy Horse, où elle brillera durant cinq années dans des numéros aux noms évocateurs tels que « Laser », « Rougir » et « Miroir ».
Après avoir mis un terme à sa carrière de danseuse, Fleur décide de se lancer un nouveau défi dans la musique cette fois-ci. Aujourd'hui elle sort son premier EP, Pilotes, en tant que compositrice et interprète.
Dans cet épisode, je t'invite à découvrir son parcours inspirant, qui brille par sa détermination, son envie de liberté et son authenticité. À travers ses choix artistiques et ses prises de position, Fleur incarne, je trouve, une vision féministe moderne, affirmant son pouvoir de décision sur sa vie et ses projets.
Margaux: est-ce que tu dirais que, plus jeune, on t'a donné les moyens de poursuivre ta passion pour la danse classique ?
Fleur : Après le bac, je voulais être danseuse classique mais mon cher et tendre professeur de danse m’a totalement cassé en 1000 morceaux en me disant que, comme j'avais des fesses et des hanches, je ne serai jamais danseuse classique.
Avec le recul de l'expérience, j'ai été déçue qu'on ne m'ait pas dit qu'il n'y avait pas que la danse classique dans la vie. Le cabaret n'existait pas. La variété, la télévision n'existait pas. J'ai l'impression que c'était ça ou rien. Tu pouvais pas faire de carrière avec autre chose. C'est ça que je regrette. On n'a jamais poussé dans mes retranchements.
Je m'inscris alors dans une école de comédie musicale au Mans. Je reste à peine un an parce que ça me convient pas et que j'ai envie de travailler. Je pars à Paris avec mon meilleur ami Julien, je trouve un cabaret, je passe des casting et je suis acceptée.
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Margaux : qu'est-ce qui te plaît alors dans le cabaret ?
Fleur : Le pouvoir de séduction exercé par le corps d'une femme. On est ancré dans des codes encore très forts de ce que doit être la beauté. Pas au Crazy : il y a une telle liberté que j’avais le droit d'exprimer ce que je voulais sur scène. Avec les filles, on l'appelle le monstre à l'intérieur, un monstre d'envie, de pouvoir. Tu es sur scène, et tu as complètement un ascendant sur la situation. Tu contrôles ta sensualité, ton corps.. Et ça, c'est très fort.
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Margaux : quel rapport entretiens-tu avec ton corps aujourd'hui?
Je m'entends bien avec mon corps parce que j'ai pas le choix, je vais rester avec lui jusqu'au bout de ma vie. J'ai accepté aussi que quand t'es une femme, ton corps se transforme. Maintenant, j'ai un regard assez bienveillant. Je fais du sport, je veux rester en forme, mais je le fais pour moi, pas parce que je dois mettre un bikini cet été.
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Margaux: Tu sors ton premier EP. C'était quoi ton processus créatif? Qu'est-ce que tu as voulu mettre de toi dans ces chansons?
J'ai 30 ans. J'ai une full carrière derrière moi. Je suis très bien dans ma trentaine. Je me sens libre et je me force plus à rien. J'avais envie de le raconter en musique. Et dans l’EP, je voulais pas trop parler d'histoire d'amour. Je voulais vraiment parler dans la légèreté de mes angoisses.
Par exemple, Vent violent il parle de mon alter ego terrible qui me toujours te pousser à me dépasser. Plus tard, c'est la rétrospective de ma vie passée, des rencontres que j'ai pu faire, des idées que je me suis donnée très jeune et très vite. Et Flemme, c’est moi quoi !
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