#2 | Éléonore de Staël, parfumeuse indépendante
Bienvenue dans POING FORT, le podcast qui te donnera les armes de la confiance en soi. Dans cette première saison, 10 invités font tomber le masque pour nous parler en toute franchise des échecs et des doutes qu’elles ont dû surmonter pour aller au bout de leurs ambitions.
Pour le 2ème volet de POING FORT, nous partons à la rencontre d'Eléonore, parfumeuse indépendante. Dès notre première rencontre grâce à une amie commune, j'ai tout de suite été conquise par sa personnalité solaire et son grand sourire communicatif.
Depuis son enfance, Eléonore nourrit le rêve passionné de devenir parfumeuse. Son chemin vers la réalisation de ce désir profond n'est pas une ligne droite. Elle a dû faire face à une série d'obstacles et faire preuve d'une résilience inébranlable pour rester accrocher à son ambition...
J'espère que son témoignage vous montrera qu'avec une détermination sans faille et en se faisant confiance, on peut réussir à atteindre ses rêves !
Margaux: Est-ce que tu avais des passions petites, des rêves? Est-ce que tu savais déjà ce que tu voulais faire ou pas du tout ?
Moi, mon rêve s'est très vite présenté à moi. Le parfum, les odeurs, ça a été tout de suite, très jeune, une source de vie, une raison de respirer, une raison d'être presque. Aujourd'hui, c'est pour ça que je me lève, c'est pour ça que je vis et je pèse mes mots en disant ça. Et oui, j'avais ça dans le cœur. Je disais que je voulais être avec les odeurs, je voulais vivre avec les odeurs.
GRANDE SCULPTURE D'OREILLE ITO
Margaux: Tu dirais que les odeurs sont intimement liées à des souvenirs, des émotions ?
Oui, elles sont un écho, une matérialité du passé. Elles permettent de retourner à un état plus qu'émotionnel, un état d'être. Et j'aime d'ailleurs recréer ces états d'être, de façon à ce que dès qu'on sente le parfum, on se replonge dans cet état même si on traverse des choses délicates, difficiles, ou un petit stress du quotidien. On sent et tout de suite, ça apaise. J'aime cette approche du parfum qui vient nous réancrer finalement.
Margaux: Tu es aujourd'hui parfumeuse indépendante. Tu as pris ton envol, et c'est quand même une part de rébellion par rapport à cette éducation plutôt rangé. Tu penses que tu l'as trouvé où cette force pour te lancer en tant qu'indépendante ?
Le rêve est très fort. On m'a laissé rêver pendant très longtemps parce que c'était mignon, parce que je nourris ce rêve depuis très longtemps et je l'ai rêvé jour et nuit, pendant je ne sais pas combien d'années. Cinq ans, six ans, quelque chose comme ça. Et quand on m'a dit, non, finalement tu n'iras pas dans cette direction, moi très sagement j'ai laissé tomber. Mais j'avais eu tellement de temps pour le nourrir qu'il avait pris une grande place.
Et la deuxième chose, c'est que mon père est quand même entrepreneur. Et je voyais que pour lui ça marchait. Même s'il fallait que je me donne l'autorisation en tant que fille, en tant que femme, de le faire. Ça, c'était encore autre chose. Mais oui, j'étais inspiré aussi par la façon dont mon père faisait carrière.
Margaux: Quel est ton processus créatif? Comment est-ce que tu crées, de concert avec une marque, un parfum?
Je vais prendre l'exemple de Mara Lafontan, qui est complètement férue de parfum. Son rêve, c'était de trouver un parfumeur qui s'efface, qui sache complètement mettre ses compétences au service de sa vision, de son regard. Et moi, ça, c'est un exercice que j'aime énormément. On a beaucoup dessiné avec Mara, on a échangé, on a senti énormément. Et tout de suite, ça crée une formule, parce qu'on sait quels sont les ingrédients qui font mouche. Et après, c'est à moi de les mettre en résonance et d'en faire une création.
Margaux : Est-ce qu'il y a un échec qui t'a le plus appris, qui t'a rendu plus forte?
Ça, c'est une question tellement difficile, parce que je ne considère pas forcément l'échec. Je pense qu'on tombe et qu'on se relève, mais le mot échec ne me parle pas énormément. En tout cas ce que je retiens des dernières difficultés, c'est l'importance de la relation humaine et de former des partenariats forts sur des valeurs. Je rebondis un peu sur ce que disait Agathe toute à l'heure, sur comment faire du commerce et du business demain. Je pense qu'on devient presque meilleur ami avec nos partenaires et nos clients. Ce ne sont même plus ces mots là qui me viennent. Moi, je dis plus jamais fournisseur, je dis partenaires et clients, voir même amoureux du parfum. Parce qu'on se retrouve dans une verticalité de relations où chacun a son expertise et main dans la main, on fait maillage.
BAGUE D'OREILLE ITO ET GRANDE SCULPTURE D'OREILLE ITO
Découvrez l'épisode d'Éléonore de Staël :